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L’alimentation durable, qu’est-ce que c’est?

« L’alimentation durable, c’est l’ensemble des pratiques alimentaires qui visent à nourrir les êtres humains en qualité et en quantité suffisante, aujourd’hui et demain, dans le respect de l’environnement, en étant accessible économiquement et rémunératrice sur l’ensemble de la chaîne alimentaire.  » source site de l’Ademe (Agence de la transition écologique).

L’enjeu est de taille. 8 milliards d’hommes en 2020, 4 milliards en 1974 et peut-être 10 milliards en 2050. 8 milliards d’homme à nourrir. 8 milliards d’hommes dont l’activité consomme énergies et ressources au-delà de ce que la planète peut offrir, pollue sols et rivières, émet des gaz à effets de serre, responsables d’une accélération sans précédent du changement climatique.

Le réchauffement climatique, la pollution, ce n’est pas qu’une histoire de voitures trop nombreuses. Nos pratiques alimentaires, ce que nous mettons dans notre assiette, ont un impact écologique notable.

La bonne nouvelle, c’est qu’une alimentation de meilleure qualité pour la santé humaine et respectueuse du travail humain, et de l’environnement, sont des idéaux qui, loin de se contredire, s’imbriquent de manière harmonieuse en un cercle vertueux.

Les animaux sont des êtres vivants. Ils rejettent des gaz à effets de serre (CO2 de la respiration, méthane du « rot » des vaches…). Ils ont besoin d’eau et de nourriture. 80% des terres agricoles mondiales, souvent empruntées aux espaces naturels (déforestation) sont dévolues aux élevages.

Quelques comparaisons :

ViandeLégumes
empreinte carbone (quantité de gaz à effets de serre émise)un repas boeuf : 7 kgCO2erepas végétarien : 0.5 kgCO2e
empreinte hydrique (eau nécessaire)en moyenne 15 415 litres pour produire 1kg de boeuf /4325 litres pour 1kg de pouleten moyenne 322 l pour produire 1kg de légumes
terres agricoles utiliséesenviron 120 m² de surface pour produire 1000 kilocalories de boeufenviron 2.16 m² pour 1000 kilocalories de pois, et 0.006 5m² (à peine un mouchoir de poche) pour du maïs
santéL’OMS dénonce la viande rouge comme probable cancérogène.Le Ministère de la santé recommande 5 fruits et légumes par jour.

Actuellement, un français mange en moyenne l’équivalent de 2 steaks de 115 g par jour (14 steaks par semaine).

Réduire sa consommation de viande à 2 repas par semaine permettrait de diviser par 7 les émissions de gaz à effet de serre. (source vert.eco). Bonne nouvelle, on peut trouver des protéines (essentielles pour un corps en bonne santé) ailleurs que dans la viande. Les céréales et légumineuses constituent une bonne alternative végétarienne, et sont moins chères que la viande.

En résumé, moins de viande, c’est mieux pour la santé, mieux pour la planète et mieux pour le porte-monnaie.

Espagne, Pologne, Maroc, Mali, Pérou, les fruits et légumes font parfois un long voyage avant d’atterrir dans notre assiette. Ils prennent le camion, le bateau et parfois, pire, l’avion.

On lit l’étiquette. Tomate de France, tout va bien. Sauf que, nous sommes en décembre, pas un temps à mettre une tomate dehors. On les cultive sous serre, on leur met le chauffage et l’éclairage puisque l’ensoleillement est insuffisant.

Quand ils viennent de loin ou quand ils sont produits contre-saison, l’empreinte carbone des fruits et légumes augmente fortement.

Quelques chiffres pour se faire une idée.

Productionen circuit court (à – de 200km)
en saison
hors Europe
ou hors saison
150 g de tomates26 g CO2e419 g CO2e
200 g endives70 g CO2e215 g CO2e
500 g d’oranges151 g CO2e426 g CO2e
source : Bien ou bien

Pour connaître l’empreinte carbone des fruits et légumes en fonction de la saison : ici (source- Ademe)

Manger local des produits de saison, c’est aussi un bon moyen d’encourager une agriculture paysanne, plus vertueuse, dans sa région.

On pourrait nourrir 1.26 milliards de personnes souffrant de la faim chaque année avec la nourriture perdue et gaspillée (selon un rapport de la FAO de 2019)

De quoi réfléchir.

A tous les niveaux de la chaîne qui va de la production à la consommation, des aliments sont gaspillés.

On incrimine souvent la grande distribution. Elle est loin d’être la seule à devoir progresser. Une grande part de la nourriture gaspillée l’est dans les restaurants et dans les foyers. C’est dire si nous avons notre rôle à jouer dans la lutte contre le gaspillage.

Dans cette lutte, la France a mis en œuvre un Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire.

Concrètement ce sont les gourmets-bag (emporter chez soi ce que l’on n’a pu terminer) qui sont obligatoires dans les restaurants, l’interdiction de détruire des aliments propres à la consommation, les conventions de dons aux organismes caritatifs, les paniers anti-gaspi…

A la maison : Gérer ses stocks, conserver correctement, accommoder les restes, utiliser toutes les parties comestibles d’un légume (fanes de carottes ou de radis…), composter…les pistes d’amélioration sont nombreuses. Nous sommes tous responsables.

Œuvrons pour une alimentation durable

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